(5) Les nounours sous le feu des projecteurs

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Chapeau La couleur du pelage est un des critères qui sera observé sur les nounours de la Grande Expérience Participative. Afin de réaliser un protocole permettant de quantifier avec précision la couleur, la biologiste Anne-Sophie Tribot s’est rendue le 15 mai dernier au studio photo de Ciné Comédie, en plein centre-ville de Montpellier...
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Billet Grâce à leur matériel professionnel, Anne-Sophie a pu tester le protocole de prise de photo prévue pour la Grande Expérience Participative. À l’aide d’un éclairage haut de gamme et d’un fond vert, elle a pu prendre différentes photos et tester l’algorithme de correction des couleurs grâce à la mire. Les mêmes photos ont ensuite été prises avec un smartphone pour voir si la résolution de l’appareil à un impact sur la détection et la correction des couleurs. Notre chercheuse en écologie a pour cette expérience utilisé une mire imprimée avec une photocopieuse de bureau. La qualité de cette mire imprimée « maison » est quelque peu inférieure à celle d’une mire du commerce, mais cela ne devrait pas impacter l’expérience. Les résultats nous indiquent deux choses. Dans de bonnes conditions, l’algorithme fait bien son travail et arrive à rééquilibrer les couleurs quel que soit l’appareil utilisé pour prendre la photo. Malheureusement, l’éclairage par le haut produit deux effets néfastes qui empêchent le logiciel de rééquilibrer les couleurs correctement : la lumière surplombante produit de plus grandes ombres sur le nounours, ce qui perturbe l’algorithme ; l’orientation de la lumière créée un gradient sur le fond du studio photo. Sur un fond vert, le haut devient progressivement vert clair et le bas vert foncé. Pas de panique cependant ! Une source lumineuse de face, à côté de l’appareil prenant la photo, résout facilement le problème. Anne-Sophie est ensuite retournée à la « salle couleur » du bâtiment 2 à l’Université de Montpellier. L’objectif : tester la puissance de l’algorithme de rééquilibrage des couleurs en utilisant différents éclairages à l’aide d’une cabine à lumière. Trois « illuminants » (un terme technique signifiant une source de lumière) ont été utilisés. L'illuminant D65 représente la lumière naturelle du jour lorsque le ciel est bleu (Photo A), le A représente une ampoule à filament domestique (Photo B), et le F11 représente une lampe fluorescente (Photo C). Si l’on met de côté les perturbations causées par l’éclairage vertical (et l’on a vu précédemment que l’algorithme n’aimait pas ça), ce dernier arrive à corriger les couleurs quel que soit l’éclairage ambiant ! Anne-Sophie a réussi à nous montrer toute l’efficacité du protocole mis au point. La lumière et l’appareil utilisé n’empêchent pas le logiciel de rééquilibrer les couleurs et de calculer la couleur globale de la peluche du nounours. Il nous reste maintenant à trouver un moyen d’imprimer des mires de bonne qualité les plus similaires possibles. À suivre. //Photo du haut : Caisson simulant différentes lumières. Photo d'Anne-Sophie Tribot. Photos du bas : Le même nounours pris sous trois source de lumière différente. A : lumière naturelle du jour lorsque le ciel est bleu, B : ampoule à filament domestique C : une lampe fluorescente. Photo d'Anne-Sophie Tribot.// //Christopher Sevin, Université de Montpellier//