Retour sur la Grande Expérience Participative 2017

Ordre 17
Catégorie
  • Expérience
  • Chercheur.e.s
  • Psychologie
  • Protocole
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Chapeau Presque un mois après la Nuit Européenne des Chercheur.e.s 2017, c'est le moment de revenir en images et en mots sur cette Grande Expérience Participative qui a eu lieu dans 11 villes de France. Pour cela, laissons la parole aux deux chercheurs qui l'ont mise en place, Nicolas Claidière et Hugo Mercier.
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Billet Avoir déjà fait passer de nombreuses expériences—dont certaines qui étaient similaires à celle-ci—ne nous empêche pas d’être un peu nerveux. Tout va-t-il se passer comme prévu ? Les gens vont-ils vouloir prendre part à l’expérience ? Vont-ils trouver la salle ? Vont-ils bien respecter les consignes ? Les expériences mêmes les mieux préparées souffrent toujours de petits aléas. Au Mans, ou j’ai eu la chance de travailler ce soir là, nous découvrons que les chaises n’ont pas d’écritoire, et que les participants ne seront donc pas à l’aise pour écrire. Un des membres de l’équipe suggère d’utiliser des programmes comme support et va en chercher un tas. Pas moyen de trouver le sifflet devant nous permettre d’indiquer les moments auxquels il faut répondre. Un autre membre de l’équipe parvient à faire fonctionner un micro, dans lequel je crierai des ‘maintenant’ toutes les minutes pendant la durée de l’expérience. Heureusement, et comme (presque) toujours, une fois ces petits stress de dernières minutes réglés, tout se déroule à merveille. L’équipe fait un travail formidable pour recruter et accueillir les participants, qui se montrent intéressés et coopératifs. Nous avons même le temps de faire une pause pour déguster de délicieux acras entre deux séances, et je peux repartir, vers minuit, avec les résultats sous le bras—en remerciant encore les organisateurs de ce bel événement et en leur souhaitant bon courage pour la longue nuit qu’ils ont encore devant eux ! Nicolas, à Limoges, a lui une journée beaucoup plus intense, avec six séances dos à dos, mais tout aussi satisfaisante. Nous n’avons eu que des retours positifs des différentes villes dans lesquelles la Nuit des Chercheur.e.s était présente. Quelques aléas inévitables : à Lyon, une séance avec trop peu de participants doit être annulée ; à Brest, certains participants sont un peu trop distraits par les poissons de l’Océanopolis. Dans l’ensemble, les participants ont répondu à l’appel, et nous sommes maintenant en possession d’une montagne de données : plus de 2000 participants, y compris des groupes de plus de 200 personnes, ce qui est, à notre connaissance, complètement inédit ! Cela dit nous avons eu, là aussi, quelques surprises. Nous nous attendions par exemple à n’avoir que des réponses numériques, et cela est loin d’être le cas. Nous devrions pourtant savoir qu’il ne faut jamais sous-estimer la créativité des participants ! Le codage des données, la prochaine étape qui nous attend, va donc être un challenge plus important que prévu. Heureusement, c’est aussi pour avoir de telles surprises que nous faisons de la science. Si nos expériences donnaient toujours exactement le résultat prédit, il serait inutile de les conduire. Un casse-tête logistique peut être la clé d’une découverte. Nous en saurons plus dans quelques semaines, lorsque nous serons parvenu à transformer cette énorme tas de papiers, remplis parfois de symboles assez obscurs, en une belle feuille de tableur, et que nous pourrons alors nous pencher vers le prochain casse-tête : comment analyser ces données, dont certaines ont une forme assez inattendue ! Nicolas Claidière et Hugo Mercier Crédits photos : Océanopolis, Rémi Mayer, G. Le Texier-Hanley, Yohanne Lamoulère